القائمة الرئيسية

الصفحات

Vous avez lu un article dans votre journal. Vous n'êtes pas d'accord avec l'auteur, et vous écrivez un courrier pour discuter le point de vue de l'auteur.

La drogue constitue une grande menace pour la société. Pourquoi les jeunes s'y adonnent ils ? Et quelles sont les solutions efficaces pour lutter contre ce fléau ?
La toxicomanie est l'un des grands défis auxquels se trouve confrontée l'humanité en ce début de siècle. Notre société n'échappe pas à ce péril qui gagne du terrain de jour en jour. Mais pourquoi un nombre grandissant de jeunes s'engluent-ils dans le bourbier des différentes drogues qui envahissent le marché macabre et crapuleux des narcotiques ? Estce une fatalité contre laquelle on ne peut point lutter?
Il y a quelques années, le nombre de drogués au Maroc était limité ; et la conson stupéfiants se bornait à certaines drogues considérées comme « douces », tels le haschisch, le kif et le « maajoun», une préparation populaire à base de farine, de quelques fruits secs et certaines huiles hallucinogènes. Or, actuellement, les drogues dites « dures » font leur irruption sur le marché national. Des réseaux internationaux de trafiquants acheminent ces
oisons mortels depuis des continents lointains non seulement vers les métropoles, mais aussi vers les petits patelins du royaume. Ainsi, la cocaïne et l'héroïne, qui naguère étaient l'apanage de quelques nantis, sont devenues aujourd'hui une monnaie courante dans les classes moyenns voire populaires. Mais pourquoi les jeunes semblent être la proie facile de ces narcotrafiquants ? . S'il est vrai que la pauvreté est l'une des causes principales qui poussent beaucoup de jeunes à s'adonner aux stupéfiants, elle n'est pas l'unique. En effet, des parias vivant dans le dénuement presque total des banlieues casablancaises ne peuvent pas s'offrir le luxe de sniffer un milligramme de cocaïne qui coûte la bagatelle de quelques centaines de dirhams. Cette drogue est réservée aux habitants des quartiers huppés. C'est dire que les causes de la toxicomanie sont aussi diverses que complexes. Le chômage, la marginalisation sociale, les problèmes économiques sont les truismes que l'on invoque toujours pour expliquer ce fléau. Sans nier l'importance de ces facteurs dans l'explication du phénomène, on doit songer également aux causes sociales et psychiques. En effet, la dislocation de la famille à cause de la crise économique et de l'étiolement des valeurs traditionnelles occasionne muse a ux sociaux comme le divorce qui bat la chamade, l'individualisme et l’égoïsme. m m Snout l'adolescent et le jeune qui sont fragiles, se sentent esseulés, abandonnés
dans la touchente de la vie. Aussi se réfugient-ils dans les chaleurs de la drogue, com a familien sinom une menace pour la société.

Le drogué est un individu qui sent toujours une fatigue générale et manifeste une envie irrésistible de dormir et de ne rien faire. Sous l'effet nocif des narcotiques, il devient oisif et incapable de travailler ce qui prive l'économie de la fine fleur de la jeunesse qui constitue la plus importante force de travail. Pis encore, beaucoup de toxicomanes commettent des crimes irréparables qui les conduisent dans les oubliettes ténébreuses des prisons sinon dans les tombes froides des cimetières. Presque chaque jour des journaux marocains rapportent la nouvelle d'un adolescent qui, sous l'effet du « karkoubi », assène un coup mortel à son compagnon ou à un citoyen innocent, qui revient de son lieu de travail chargé d'un panier contenant les victuailles de sa famille. À ce propos, le fait divers sanglant de Khouribga restera gravé dans la mémoire : un jeune délinquant drogué tue plusieurs personnes et un cheval. À ces méfaits s'ajoute le coût du traitement et de la thérapie dont bénéficient ces toxicomanes : des sommes considérables sont dépensées pour soigner ces jeunes dans des centres spécialisés et les assister psychologiquement et socialement. Cet argent aurait pu être investi dans d'autres domaines comme l'enseignement, l'habitat ou l'emploi qui en ont grandement besoin. Cela signifie-t-il que la toxicomanie est une malédiction des temps modernes, contre laquelle la société est impuissante ?
Certes les différentes drogues se propagent comme une traînée de poudre, mais il est possible de freiner sa prolifération. Il est utopique de croire pouvoir l'éradiquer totalement, mais on peut limiter ses dégâts. Dans ce sens il importe de mettre en place une stratégie de lutte contre les drogues qui ne soit pas conjoncturelle ou temporaire, mais qui devienne une constante de tous les programmes politiques et gouvernementaux. Une campagne de sensibilisation dans les écoles et les mass media est plus que nécessaire : elle permettrait de mettre les jeunes en garde contre les dangers de la drogue, et de sensibiliser leurs parents aux moyens efficaces de la prévention. Par ailleurs, il faut ouvrir des centres spécialisés dans le traitement de la toxicomanie où le médecin traitant, l'assistante sociale et le psychiatre travaillent dans la synergie dans le but de tirer le toxicomane de son bourbier. Mais, conjointement à cette politique de repêchage et de réinsertion, il faut renforcer le dispositif sécuritaire et fournir à la police les moyens nécessaires pour démanteler les réseaux des narcotrafiquants.
Bien sûr, la toxicomanie est un phénomène mondial ; aucune société n'est épargnée par ce fléau dangereux qui menace la stabilité sociale, économique et politique des pays. De jour en jour le nombre de drogués augmente. Mais il ne faut pas baisser le bras devant ce péril ; plusieurs mesures peuvent contribuer sinon à l'éradiquer du moins à freiner sa progression.

تعليقات

التنقل السريع